Mali : Choguel Maïga en garde à vue pour détournement présumé

L'ancien Premier ministre malien Choguel Maïga a été placé en garde à vue ce mardi 12 août 2025 au pôle économique et financier de Bamako, marquant une nouvelle étape dans la série de tensions politiques qui secoue le pays.

Une confrontation qui tourne à la garde à vue

Initialement convoqué pour une confrontation avec d'anciens collaborateurs, Maïga a attendu cinq heures sans que ses interlocuteurs ne se présentent. Son avocat a confirmé qu'un bureau avait été aménagé pour lui permettre de passer la nuit de mardi à mercredi, une situation qui rappelle d'autres cas récents d'arrestations politiques dans le pays.

Des accusations graves

Les charges retenues contre l'ancien Premier ministre sont sérieuses : "faux usage de faux et atteinte aux biens publics". Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux peu avant son arrestation, Maïga a vigoureusement défendu son intégrité, se déclarant "blanc comme neige".

Une rupture politique significative

Cette arrestation intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l'ancien allié civil de la junte et les autorités militaires. Limogé en novembre 2025, Maïga s'est depuis montré de plus en plus critique envers le pouvoir en place, dénonçant notamment des arrestations arbitraires de ses proches. Cette situation s'inscrit dans un débat plus large sur la souveraineté et la gouvernance au Mali.

Prochaines étapes judiciaires

La garde à vue peut s'étendre jusqu'à 48 heures. L'ancien Premier ministre pourrait ensuite être présenté devant le procureur général de la Cour Suprême, qui décidera soit de le placer sous mandat de dépôt, soit de clore le dossier.