Mali : Assimi Goïta radie des officiers accusés de déstabilisation

Le colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne, a procédé le 7 octobre à la radiation de onze officiers de l'armée malienne, dont des généraux et hauts gradés, dans le cadre d'une mesure disciplinaire sans précédent.

Une purge historique au sein de l'armée malienne

Cette décision intervient dans un contexte de tensions sécuritaires croissantes au Sahel. Parmi les officiers radiés figurent notamment les généraux Abass Dembélé, ancien gouverneur de Mopti, et Nema Sagara, deux figures respectées de l'institution militaire.

Des accusations de déstabilisation aux implications diplomatiques

Huit des militaires concernés avaient été arrêtés en août, soupçonnés de participation à un projet de déstabilisation des institutions. Cette affaire a pris une dimension internationale avec l'implication présumée d'un agent de la DGSE française, provoquant une nouvelle crise diplomatique entre Bamako et Paris.

Dans ce contexte de transformation profonde de la gouvernance malienne, la junte affirme sa détermination à maintenir la stabilité institutionnelle.

Une décision aux implications profondes

Cette radiation, sanction ultime pour un militaire, marque un tournant dans la gestion des affaires militaires maliennes. Elle s'inscrit dans une série de mesures visant à renforcer la souveraineté et la stabilité du pays.

La médiatisation des arrestations sur la chaîne nationale témoigne d'une volonté de transparence mais aussi d'affirmation de l'autorité de la transition.

Perspectives et enjeux

Cette purge révèle les tensions internes au sein de l'appareil militaire malien et pose la question de la cohésion des forces armées dans un contexte régional complexe. L'incarcération d'officiers de haut rang, notamment celle du général Dembélé, soulève des interrogations sur la gestion des divergences stratégiques au sein de l'institution militaire.